Cite Libre, Volume 11, Numero 27, Mai 1960
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- Publication date
- 1960-04
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- Cite Libre, Pierre Elliott Trudeau, Pierre Trudeau, Rene Levesque, Levesque, Quebec, Rene Levesque, 1922-1987, Levesque, Rene, 1922-1987, Levesque, Liberalism, Republicanism, Nationalism, Socialism, Communism, French Canadian, French Canada, Quebec, French Canadian Liberalism, French Canadian Republicanism, French Canadian Nationalism, French Canadian Socialism, French Canadian Communism, Quebec Liberalism, Quebec Republicanism, Quebec Nationalism, Quebec Socialism, Quebec Communism, French-Canadian, French-Canada, Quebec Politics, Quebec Economics, Canadian Politics, Canadian Economics, French Canadian Politics, French Canadian Economics, French-Canadian Politics, French-Canadian Economics, Separatism, French-Canadian Separatism, French Canadian Separatism, Quebec Separatism, Modern Politics, Modern Economics, European Politics, European Economics, Napoleon, Napoleonic Law, Modern Irrationalism, Modern Political Irrationalism, Modern Economic Irrationalism, Modern European Irrationalism, Quebec Inc, Quebec Inc., Quiet Revolution, Quebec Philosophy, French Canadian Philosophy, French-Canadian Philosophy, Kantianism, French-Canadian Kantianism, French Canadian Kantianism, Quebec Kantianism, Canadian Kantianism, Kant, Immanuel Kant, Montreal, Critical Philosophy, Transcendental Idealism, BCE, Bell Media, Bell, SNC-Lavalin, Power Corporation, Saputo Corporation, Bombardier Corporation, CDPQ, Caisse de Depot et Placement du Quebec, Quebec Pension Plan, FTQ, Federation des Travailleurs et Travailleuses du Quebec, CGT, Confederation Generale du Travail, Federalisme Asymetrique, Liberal Party of Canada, Liberal Party of Quebec, Paul Desmarais, Jean-Louis Levesque, Andre Desmarais, Pierre Beaudoin, Laurent Beaudoin, Lino Saputo, Protectionism, Cartel, Monopoly, Trust, Liberalisme, Republicanisme, Nationalisme, Socialisme, Communisme, Canada Francais, Canada-Francais, Canada, Liberalisme Quebecois, Republicanisme Quebecois, Nationalisme Quebecois, Socialisme Quebecois, Communisme Quebecois, Politique, Politique Quebecoise, Economie Quebecoise, Economie, Canadian Politics, Canadian Economics, French Canadian Politics, French Canadian Economics, French-Canadian Politics, French-Canadian Economics, Modern Politics, Modern Economics, European Politics, European Economics, Napoleon, Napoleonic Law, Modern Irrationalism, Modern Political Irrationalism, Modern Economic Irrationalism, Quebec Inc, Quebec Inc., Revolution Tranquille, Philosophie Quebecoise, Kantisme, Philosophie Kantienne, Idealisme Transcendental, Kantisme Quebecois, Parti Liberal du Canada, Parti Liberal du Quebec, Protectionnisme, Monopole, Quebec Regime, Regime Quebecois, Canadian Liberalism, Canadian Republicanism, Canadian Nationalism, Canadian Socialism, Canadian Communism, Rassemblement Pour L’Independence Nationale, RIN, Assembly For National Independence, Quebec Sovereignty, Quebec Independence, Quebec Independence Movement, Quebec Sovereignty Movement, Quebec Referendum, Joseph Philippe Pierre Yves Elliott Trudeau, Kingdom of Desmarais, Historiographie Quebecoise, Histoire du Quebec, Histoire du Canada, Canadian History, Canadian Historiography, Quebec History, History of Quebec, History of Canada, Quebec Historiography, Droit Napoléonien
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- journals_contributions; journals
- Language
- French
Cite Libre, Volume 11, Numero 27, Mai 1960.
- Addeddate
- 2016-06-11 08:23:34
- Identifier
- 27CITELIBRE111960
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- ark:/13960/t6vx52w0w
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- Year
- 1960
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November 26, 2016
Subject: RENÉ LÉVESQUE & NAPOLÉONISME
"On a vraiment l’air fin, avec nos rois nègres. Je me demande si on ne pourrait pas emprunter aux Arabes un de leurs sultans ou même de leurs colonels." (18)
[We really are sick and tired of our Nigger Kings: I wonder if we could borrow a Sultan or Colonel from the Arabs ]
René Lévesque, “Pas plus bêtes que les arabes,” Cité Libre, 11.27(Mai, 1960): 17-18.
“Jean-Louis Lévesque, the Montreal financier from far-away Gaspé, ‘knew first-hand the difficulties that awaited a French-Canadian in business, and therefore he took the young Paul Desmarais under his wing, and led him into the realm of French-Canadian high finance ... The Lévesque which most Canadians have heard about is the great orator, René, the Minister of Natural Resources of the Province of Quebec. Jean-Louis Lévesque is his wealthy distant cousin, who owns the largest financial empire in Quebec." (138-167)
Jules Belanger, J.-Louis Lévesque: La montée d'un Gaspesien aux sommets des affaires, Saint-Laurent, 1996.
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PAS PLUS BÊTES QUE LES ARABES
René Lévesque (1)
Evidemment les Arabes ne sont pas bêtes. Ils ont, une fois déjà—une fois de plus que bien d’autres—montré qu’ils étaient capables de porter à peu près seuls, avec l’aide d’une poignée consultative de Juifs et de Grecs, le fameux flambeau de la civilisation. Ce rôle, ils l’ont tenu depuis les environs de l’an 800 jusque passé le début du 18ième siècle. Au temps par exemple où Charlemagne et Haroun al-Raschid échangeaient quelques vagues politesses. Dans son palais d’Aix-la-Chapelle, l’empereur ânonnait gentiment son premier ABC devant sa cour d’illettrés, tandis que le calife avait autour de lui, dans sa bonne ville de Bagdad, toute la crème des poètes et des artistes, des savants et des penseurs de l’époque, installés dans des laboratoires, des bibliothèques et des grandes écoles dont l’État islamique appréciait l’importance vitale plus de mille ans avant le passage sur le chemin de Damas de messieurs Sauvé, Barrette et Cie.
C’est ainsi qu’à l’école la chimie, l’algèbre et le chiffre lui-même à compter de zéro, et qu’à la maison le satin et le coton, le sofa et le sucre sont autant de mots arabes, alors qu’au zénith scintillent des étoiles baptisées Altaïr et Aldébaran.
Des Pays à Papa
Mais la roue n’arrête jamais de tourner. De même qu’avant eux la Grèce et Rome, de même qu’après eux les Vénitiens, les Espagnols et les rois qui ont fait la Fiance, les Arabes durent se résigner au déclin. Ils ne sont pas plus bêtes aujourd’hui qu’autrefois, sauf qu’ils sont devenus affreusement pauvres dans un monde où c’est considéré comme la plus impardonnable de toutes les bêtises. Pour le riche, qu’il soit peuple ou individu, le pauvre est toujours un feignant: “J’ai bien travaillé, moi, pour en arriver où je suis. Eh bien, qu’il en fasse autant!” Il est si facile d’oublier que, si les hommes riches ne sont pas tous des fils à papa, les pays riches sont presque sans exception des pays à papa.
Donc, les Arabes d’aujourd'hui sont des pauvres. Comme nous. Ils sont, au fond de la Méditerranée, des pauvres à burnous et turban, et nous des pauvres à veston et feutre mou au bord du Saint-Laurent.
Pauvres Riches et Pauvres Rats
Bien sûr, il y a des paliers dans le dénuement. Quand nous comparons notre sort avec le leur, nous pouvons nous prendre pour des pauvres riches. Et nous croire naturellement plus fins qu’eux. Or, cet avantage ne dérive-t-il pas uniquement du fait que les bords du Saint-Laurent sont à tous points de vue plus proches que le fond de la Méditerranée des grands centres de la richesse moderne? Ici, nous sommes de l’Occident chrétien, les “petits derniers” de la race des seigneurs. Eux, là-bas, de l’Orient musulman qui n’est pas de la famille. En ouvrant le bec, nous avons eu les miettes qui tombaient de la table; eux pas.
Or, nous voici, les uns et les autres, devant la question du siècle pour tous les pauvres, pauvres riches comme pauvres rats: Comment en sortir?
Eux, dans la misère noire et l’analphabétisme et la féodalité, n’ont qu’une grande ressource: Le pétrole. Nous, dans la misère vivablement grise, l’instruction approximative et l’autonomie assortie d’institutions démocratiques, nous en possédons tout un splendide éventail: Les forêts, le titane, le fer, la richesse hydro-électrique (1er rang au Canada), l’amiante (1er rang au monde), et puis l’or, l’argent, le cuivre, le zinc, le soufre, etc.
Les Arabes n’ayant pas de capitaux pour exploiter leur pétrole, ce sont les étrangers qui s’en sont généreusement occupés, créant un gigantesque cartel anglo-franco-hollando-américain. Nous non plus, nous n’avions pas de capitaux—et nos forêts, notre papier, notre fer, notre titane, notre amiante, notre or, notre cuivre, notre argent, notre zinc, notre soufre et le plus clair de notre développement hydro-électrique appartiennent à des entreprises anglo-américaines.
Strugge for Life
Ceux qui ont placé leur argent dans ces entréprises, ici comme là-bas, sont des hommes d’affaires. Et peu importe la taille, du plus gros monopole jusqu’à l’humble restaurant du coin, les affaires sont les affaires. Il faut que l’investissement rapporte, qu’on maitienne aussi large que possible l’écart entre prix de revient et prix de vente, entre dépenses et recettes.
Mais pour celui qui ne fournit à l’entreprise que la matière première et la main-d’œuvre, les affaires ne sont pas moins les affaires. En attendant d’avoir un jour les moyens de récupérer ses ressources ou de participer activement à leur mise en valeur, il s’agit pour lui également de monnayer son apport au maximum. De faire monter à son profit les dépenses et les prix de revient aussi haut que le permettent conjointement les circonstances, le bon sens et la ferme volonté de ne pas se faire avoir.
De Rien à 50-50
Voyons un peu comment on s’en tire, les Arabes et nous autres. En tenant bien compte, chacun pour soi, de tous les mutatis qui sont mutandis. [18]
C’est au lendemain de la seconde guerre mondiale que le pétrole du Moyen-Orient a pris sa place phénoménale sur les marchés.
C’est à peine cinq ans plus tard, en 1950-1951, que surgit en Iran le crâne déplumé de Mossadeqh. Un Iranien, donc un Perse, mais voisin des Arabes, musulman, pétrolifère et exploité comme eux. Tout seul, risible dans le pyjama fleuri qu’il baignait de ses larmes théâtrales, le vieux Mossadeqh se dressa contre l’Anglo-Iranian et tout le cartel international. Il rageait parce que ce pétrole moyen-oriental, dont le monde avait besoin, ne rapportait à peu près rien à ses propriétaires.
Ce fut une belle grande crise. L’Anglo-Iranian expropriée, les raffineries fermées, l’Iran boycotté, le Shah en fuite. Puis le Shah revient, Mossadeqh s’en va en prison, l’Iran renoue avec le cartel et rentre dans la bonne société.
Mais la crise, de 1951 à 1953, avait donné à l’Iran et à tous les producteurs arabes la chance de faire enfin des affaires! Du premier au dernier, ils en sortaient avec les contrats désormais classiques: 50-50 sur le pétrole brut, la moitié des profits au pays, l’autre moitié aux compagnies étrangères. Or, le baril de brut arabo-iranien, le moins cher au monde à produire, est maintenu rigidement au prix cartelisé du baril américain du Texas. Les profits sont donc astronomiques. Et 50%, ça signifie régulièrement $300 millions pour Ben-Séoud, un million par jour pour le sultan de Koweït, $250 millions pour l’Iraq.
Aujourd’hui, les budgets sont bâtis jusqu’à 80 et 90% avec ces profits pétroliers. En Arabie, c’est le budget personnel de Ben-Séoud, harems, palais et Cadillacs. Mais en Iraq, sous la monarchie fantoche mais semi-éclairée de l’infortuné Feyçal et davantage sous le général Kassem, c’est un vrai budget national. Le quart de milliard annuel est administré par une Commission Économique à laquelle des experts étrangers fournissent les plans et indiquent les priorités—irrigation, écoles, routes, hôpitaux.
Et du Glaçage sur le Gâteau
Bien plus, non content de ses 50%, l’Iraq obtenait dès 1951 les avantages suivants dans son accord avec la compagnie-mère (Iraq Petroleum Co.) et ses diverses filiales:
—qu’un certain nombre de citoyens irakiens siègent dans le conseil de chacune des compagnies;
—que ces dernières érigent et maintiennent à leurs frais une école technique du pétrole près des puits principaux, à Kirkouk;
—que les compagnies défrayent également les éludes professionnelles, dans des universités européennes, de 50 jeunes Irakiens par année;
—enfin, qu’un étranger ne puisse obtenir d’emploi, à quelque niveau que ce soit de l’industrie pétrolière, que si le Ministère de l’Économie a d’abord constaté qu’aucun Irakien n’est qualifié pour remplir la tâche.
Pas d’Iran Chez Nous!
On admettra que ça fasse un peu rêver. D’un rêve où l’on entend des dents qui gincent.
Chez nous aussi, c’est au lendemain de la guerre que s’est déclenché le “développement phénoménal, sans precedent ...” (cf., refrains électoraux de 1948, 1952 et 1956).
Mais il n’a surgi aucun Mossadeqh du terroir. Il y eut bien monsieur Georges Lapalme qui, eu 1952 je crois, parlait du Québec comme de “l’Iran de l’Amérique.” Ce qui, même en mutant tous les mutandis les plus effarouchés, ne parut pas nous faire un gros effet.
Ce qui fait aussi qu’après 15 ans, dans tous les secteurs les plus anciens de l’exploitation (or, amiante, forêts), nous sommes toujours inexistants comme devant. En s’arrachant le coeur et en traînant comme un boulet l’hostilité féroce de son propre gouvernement, la main-d’œuvre a fini par décrocher des salaires moins inférieurs que jadis à ceux des Américains ou des Ontarians. À Asbestos par exemple. Et c’est tout.
L’Hydro-Québec, créée par l’administration Godbout, n’a pas avancé d’un pouce additionnel vers la reprise en main de nos richesses hydroélectriques. Elle était bien trop occupée, dès que ç’a promis de devenir profitable, à vendre le gaz à des intérêts privés.
Et Vivent les Rois Nègres
Quant aux développements nouveaux, il suffit de contempler le Nouveau-Québec pour avoir une envie furieuse d’aller demander conseil aux Irakiens. Du fer à pleines collines, un minerai riche et surabondant pour un continent dont les autres gisements s’épuisent. En voie ferrée, en matériel roulant, en équipement portuaire, en installations de toutes sortes, des centaines de millions de dollars placés, enracinés chez nous.
Et ça nous rapporte quoi? $100,000 de loyer, et un maximum de 7% sur les profits nets! Contrat renouvelé pour 10 ans en 1958. Qu’on est donc du bon monde—et pas pressés!
Heureusement qu’on est en bonne place à tous les niveaux de l’entreprise. Je me souviens, en 1955, d’avoir cherché désespérément pour une interviou quelqu’un qui pût parler français et qui fût à n’importe quel échelon au-dessus de contremaître. En fouillant de Sept-Iles à Knob Lake et partout aux enviions, je finis par dénicher un—intervioué, un seul, avec titre d’ingénieur professionnel—dont le papa était sous-ministre à Québec ...
Le Nouveau-Québec, pour nous, c’est tout ça (2). Enivrant, n’est-ce pas? Avec la perspective, comme l’écrivait il y a quelques années un journal fraternel de Toronto, d’hériter un jour du plus grand trou en Amérique du Nord.
On a vraiment l’air fin, avec nos rois nègres (cf., André Laurendeau). Je me demande si on ne pourrait pas emprunter aux Arabes un de leurs sultans ou même de leurs colonels (3).
NOTES
1. René Lévesque, “Pas plus bêtes que les arabes,” Cité Libre, 11.27(Mai, 1960): 17-18. René Lévesque, Pas plus bêtes que les arabes, Christopher Richard Wade Dettling, éditeur, archive.org, 2016.
2. Voir: “Le financier Lévesque, venu à Montréal de sa lointaine Gaspésie, ‘savait par expérience quelles difficultés attendaient un Canadian français [sic] désirant se lancer en affaires et il pris en quelque sorte le jeune et fougueux Desmarais sous as tutelle en lui ouvrant les portes des cercles financiers francophones du Québec … Le Lévesque dont la plupart des Canadiens ont entendu parler est le volubile orateur, René, le ministre des Resources naturelles du Québec. Le riche, c’est Jean-Louis, un lointain cousin qui contrôle le plus grand empire financier du Québec.’” Jules Bélanger, J.-Louis Lévesque: La montée d’un Gaspésien aux sommets des affaires, Saint-Laurent, Fides, 1996, 138-166. [Éditeur]
3. La conception napoléonienne du droit de la révolution française n’est pas la conception du droit trouvée dans la Magna Carta et la Constitution des États-Unis d’Amérique. La liberté moderne n’est pas la liberté Globale: “Lorsque la philosophie peint sa grisaille dans la grisaille, une manifestation de la vie achève de vieillir.” Hegel [Éditeur]
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The teaching of the concept is the inescapable lesson of history. Hegel
WHO MURDERED DUPLESSIS, SAUVE AND JOHNSON ?
The Quebec Regime in Ottawa, 1963-2006, comes from the government of Louis St. Laurent [Saint Laurent] crushed under the hammer blows of John Diefenbaker and Westernism: From out of the struggles for power in Quebec between the followers of Louis St. Laurent and Maurice Duplessis.
With the Liberals out of power in Ottawa, the creatures of Louis St. Laurent are out of work and prospects: They set their sights upon Quebec and Maurice Duplessis. In the war against the Triple Alliance they are assisted by the federal Liberal opposition in their endeavours to destroy the Union nationale: According to their schemes, the road back to Ottawa leads through Quebec with the destruction of Franco-Canadian conservatism.
After the sudden deaths of Premier Maurice Duplessis and Premier Paul Sauvé, the Union nationale is struck down in 1960 by the Jean Lesage Liberals. Now the road is open for the return of Liberalism in Ottawa under Pearson: John Diefenbaker is defeated in 1963 under the blows of the Pearson-Lesage combine, and Mike takes power. But the Union nationale is not very easily destroyed in Quebec after so many years in office, which means Mike's hold on power is weak and rests upon uncertain foundations: A strong and resurgent conservatism under Robarts and Johnson could still end the half century Liberal stranglehold upon Ottawa.
With the sudden death of Premier Daniel Johnson [the elder] the stage is set for the demise of Franco-Canadian conservatism in the rise of the Parti Quebecois and the anti-federalist movement: Jean Chrétien and René Lévesque have arrived upon the scene.
“Jean-Louis Lévesque, the Montreal financier from far-away Gaspé, ‘knew first-hand the difficulties that awaited a Franco-Canadian in business, and therefore he took the young Paul Desmarais under his wing, and led him into the realm of Franco-Canadian high finance ... the Lévesque which most Canadians have heard about is the great orator, René, the Minister of Natural Resources of the Province of Quebec. Jean-Louis Lévesque is his wealthy distant cousin, who owns the largest financial empire in Quebec.'" (138-166)
[Jules Bélanger, J.-Louis Lévesque: La montée d’un Gaspésien aux sommets des affaires, Saint-Laurent, 1996 ]
The seeds are sowed: Rational political and economic order in Canada is undone.
Nearly a half century will pass before Canada rises once again upon the seat of rational political and economic order. Quebec will be deeply divided into federalist and anti-federalist camps, and the economy will be gutted. Henceforth the vote will be split in half, which is the true and real basis upon which rests the Quebec Regime in Ottawa and the Kingdom of Paul Desmarais: After fifty years of political and economic irrationalism, the Canadian financial, commercial and industrial heartland will be in shambles.
As their counterparts in the Francophonie and Communauté, the rulers of the Quebec Regime in Ottawa and their families are enriched beyond their wildest dreams: The Napoleonic and French revolutionary conception of right is not the conception of right found in the Magna Carta and Constitution of the United States of America. Global freedom is not modern freedom.
"When philosophy paints its grey in grey, then has a shape of life grown old." Hegel
VERSION FRANCAISE
La doctrine du concept c'est la grande leçon de l'histoire. Hegel
DUPLESSIS, SAUVE & JOHNSON: POURQUOI SONT-ILS MORTS ?
Le régime Québecois à Ottawa, 1963-2006, provient du gouvernement de Louis Saint Laurent [St. Laurent] écrasé sous les coups de marteau de John Diefenbaker et l'occidentalisme canadien: C'est-a-dire, il provient de la guerre politique et économique au Québec entre Louis Saint Laurent et Maurice Duplessis.
Avec la chute du pouvoir Libéral à Ottawa, les créatures de Louis Saint Laurent sont alors sans travail et sans avenir: Ils attaquent alors le gouvernement du Québec et Maurice Duplessis. Dans la grande guerre contre l'Alliance-à-Trois, ils sont assistés par l'opposition Libérale fédérale dans leurs efforts pour détruire l'Union nationale: Selon leurs plans, la route de retour à Ottawa mène à travers le Québec avec la destruction du conservatisme franco-canadien.
Après les morts soudaines des premiers ministres du Quebec, Maurice Duplessis et Paul Sauvé, l'Union nationale est défaite en 1960 par les Libéraux de Jean Lesage. La route est maintenant ouverte pour le retour du Libéralisme à Ottawa sous Mike Pearson: John Diefenbaker est battu en 1963 sous les coups durs de la combine Pearson-Lesage, et Mike prend le pouvoir. Mais l'Union nationale n'est pas très facilement détruit au Québec, après tant d'années au pouvoir, ce qui signifie que l'emprise de Mike sur la puissance fédérale est faible et repose sur des fondements incertains: Un conservatisme fort et renaissante sous Robarts et Johnson pourrait encore mettre fin à la mainmise Libérale qui perdure déjà depuis un demi-siècle à Ottawa.
Après le mort soudaine du premier ministre du Québec Daniel Johnson, et le fin de l'Union nationale, la destruction du conservatisme franco-canadien s'achève avec la montée en puissance du Parti Québecois et le mouvement anti-fédéralist Québecois: Jean Chrétien et René Lévesque se sont arrivés sur la scène politique et économique.
“Le financier Lévesque, venu à Montréal de sa lointaine Gaspésie, ‘savait par expérience quelles difficultés attendaient un Canadian français [sic] désirant se lancer en affaires et il pris en quelque sorte le jeune et fougueux Desmarais sous as tutelle en lui ouvrant les portes des cercles financiers francophones du Québec … le Lévesque dont la plupart des Canadiens ont entendu parler est le volubile orateur, René, le ministre des Resources naturelles du Québec. Le riche, c’est Jean-Louis, un lointain cousin qui contrôle le plus grand empire financier du Québec.’” (138-166)
[Jules Bélanger, J.-Louis Lévesque: La montée d’un Gaspésien aux sommets des affaires, Saint-Laurent, 1996 ]
Les jeux sont faits: L'ancien ordre politique et économique rationnel est fini à Ottawa.
Près d'un demi-siècle passera avant que le Canada monte une nouvelle fois sur le chemin de l'ordre politique et économique rationnel. Le Québec sera profondément divisé en camps fédéralistes et anti-fédéralistes, et l'économie sera très affaiblie. Désormais, le vote sera divisé en deux, ce qui est la base vraie et réelle sur laquelle repose le régime Québecois à Ottawa et le royaume de Paul Desmarais: Après cinquante ans d'irrationalisme politique et économique, le coeur financier, commercial et industriel canadien sera bouleversé.
Comme leurs homologues à la Francophonie et à la Communauté, les dirigeants du régime Québecois à Ottawa et leurs familles sont enrichis au-delà de leurs rêves les plus fous: La conception napoléonienne du droit de la révolution française n'est pas la conception du droit trouvée dans la Magna Carta et la Constitution des États-Unis d'Amérique. La liberté moderne n'est pas la liberté Globale.
"Lorsque la philosophie peint sa grisaille dans la grisaille, une manifestation de la vie achève de vieillir." Hegel
Christopher Richard Wade Dettling, 2016
Subject: RENÉ LÉVESQUE & NAPOLÉONISME
"On a vraiment l’air fin, avec nos rois nègres. Je me demande si on ne pourrait pas emprunter aux Arabes un de leurs sultans ou même de leurs colonels." (18)
[We really are sick and tired of our Nigger Kings: I wonder if we could borrow a Sultan or Colonel from the Arabs ]
René Lévesque, “Pas plus bêtes que les arabes,” Cité Libre, 11.27(Mai, 1960): 17-18.
“Jean-Louis Lévesque, the Montreal financier from far-away Gaspé, ‘knew first-hand the difficulties that awaited a French-Canadian in business, and therefore he took the young Paul Desmarais under his wing, and led him into the realm of French-Canadian high finance ... The Lévesque which most Canadians have heard about is the great orator, René, the Minister of Natural Resources of the Province of Quebec. Jean-Louis Lévesque is his wealthy distant cousin, who owns the largest financial empire in Quebec." (138-167)
Jules Belanger, J.-Louis Lévesque: La montée d'un Gaspesien aux sommets des affaires, Saint-Laurent, 1996.
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PAS PLUS BÊTES QUE LES ARABES
René Lévesque (1)
Evidemment les Arabes ne sont pas bêtes. Ils ont, une fois déjà—une fois de plus que bien d’autres—montré qu’ils étaient capables de porter à peu près seuls, avec l’aide d’une poignée consultative de Juifs et de Grecs, le fameux flambeau de la civilisation. Ce rôle, ils l’ont tenu depuis les environs de l’an 800 jusque passé le début du 18ième siècle. Au temps par exemple où Charlemagne et Haroun al-Raschid échangeaient quelques vagues politesses. Dans son palais d’Aix-la-Chapelle, l’empereur ânonnait gentiment son premier ABC devant sa cour d’illettrés, tandis que le calife avait autour de lui, dans sa bonne ville de Bagdad, toute la crème des poètes et des artistes, des savants et des penseurs de l’époque, installés dans des laboratoires, des bibliothèques et des grandes écoles dont l’État islamique appréciait l’importance vitale plus de mille ans avant le passage sur le chemin de Damas de messieurs Sauvé, Barrette et Cie.
C’est ainsi qu’à l’école la chimie, l’algèbre et le chiffre lui-même à compter de zéro, et qu’à la maison le satin et le coton, le sofa et le sucre sont autant de mots arabes, alors qu’au zénith scintillent des étoiles baptisées Altaïr et Aldébaran.
Des Pays à Papa
Mais la roue n’arrête jamais de tourner. De même qu’avant eux la Grèce et Rome, de même qu’après eux les Vénitiens, les Espagnols et les rois qui ont fait la Fiance, les Arabes durent se résigner au déclin. Ils ne sont pas plus bêtes aujourd’hui qu’autrefois, sauf qu’ils sont devenus affreusement pauvres dans un monde où c’est considéré comme la plus impardonnable de toutes les bêtises. Pour le riche, qu’il soit peuple ou individu, le pauvre est toujours un feignant: “J’ai bien travaillé, moi, pour en arriver où je suis. Eh bien, qu’il en fasse autant!” Il est si facile d’oublier que, si les hommes riches ne sont pas tous des fils à papa, les pays riches sont presque sans exception des pays à papa.
Donc, les Arabes d’aujourd'hui sont des pauvres. Comme nous. Ils sont, au fond de la Méditerranée, des pauvres à burnous et turban, et nous des pauvres à veston et feutre mou au bord du Saint-Laurent.
Pauvres Riches et Pauvres Rats
Bien sûr, il y a des paliers dans le dénuement. Quand nous comparons notre sort avec le leur, nous pouvons nous prendre pour des pauvres riches. Et nous croire naturellement plus fins qu’eux. Or, cet avantage ne dérive-t-il pas uniquement du fait que les bords du Saint-Laurent sont à tous points de vue plus proches que le fond de la Méditerranée des grands centres de la richesse moderne? Ici, nous sommes de l’Occident chrétien, les “petits derniers” de la race des seigneurs. Eux, là-bas, de l’Orient musulman qui n’est pas de la famille. En ouvrant le bec, nous avons eu les miettes qui tombaient de la table; eux pas.
Or, nous voici, les uns et les autres, devant la question du siècle pour tous les pauvres, pauvres riches comme pauvres rats: Comment en sortir?
Eux, dans la misère noire et l’analphabétisme et la féodalité, n’ont qu’une grande ressource: Le pétrole. Nous, dans la misère vivablement grise, l’instruction approximative et l’autonomie assortie d’institutions démocratiques, nous en possédons tout un splendide éventail: Les forêts, le titane, le fer, la richesse hydro-électrique (1er rang au Canada), l’amiante (1er rang au monde), et puis l’or, l’argent, le cuivre, le zinc, le soufre, etc.
Les Arabes n’ayant pas de capitaux pour exploiter leur pétrole, ce sont les étrangers qui s’en sont généreusement occupés, créant un gigantesque cartel anglo-franco-hollando-américain. Nous non plus, nous n’avions pas de capitaux—et nos forêts, notre papier, notre fer, notre titane, notre amiante, notre or, notre cuivre, notre argent, notre zinc, notre soufre et le plus clair de notre développement hydro-électrique appartiennent à des entreprises anglo-américaines.
Strugge for Life
Ceux qui ont placé leur argent dans ces entréprises, ici comme là-bas, sont des hommes d’affaires. Et peu importe la taille, du plus gros monopole jusqu’à l’humble restaurant du coin, les affaires sont les affaires. Il faut que l’investissement rapporte, qu’on maitienne aussi large que possible l’écart entre prix de revient et prix de vente, entre dépenses et recettes.
Mais pour celui qui ne fournit à l’entreprise que la matière première et la main-d’œuvre, les affaires ne sont pas moins les affaires. En attendant d’avoir un jour les moyens de récupérer ses ressources ou de participer activement à leur mise en valeur, il s’agit pour lui également de monnayer son apport au maximum. De faire monter à son profit les dépenses et les prix de revient aussi haut que le permettent conjointement les circonstances, le bon sens et la ferme volonté de ne pas se faire avoir.
De Rien à 50-50
Voyons un peu comment on s’en tire, les Arabes et nous autres. En tenant bien compte, chacun pour soi, de tous les mutatis qui sont mutandis. [18]
C’est au lendemain de la seconde guerre mondiale que le pétrole du Moyen-Orient a pris sa place phénoménale sur les marchés.
C’est à peine cinq ans plus tard, en 1950-1951, que surgit en Iran le crâne déplumé de Mossadeqh. Un Iranien, donc un Perse, mais voisin des Arabes, musulman, pétrolifère et exploité comme eux. Tout seul, risible dans le pyjama fleuri qu’il baignait de ses larmes théâtrales, le vieux Mossadeqh se dressa contre l’Anglo-Iranian et tout le cartel international. Il rageait parce que ce pétrole moyen-oriental, dont le monde avait besoin, ne rapportait à peu près rien à ses propriétaires.
Ce fut une belle grande crise. L’Anglo-Iranian expropriée, les raffineries fermées, l’Iran boycotté, le Shah en fuite. Puis le Shah revient, Mossadeqh s’en va en prison, l’Iran renoue avec le cartel et rentre dans la bonne société.
Mais la crise, de 1951 à 1953, avait donné à l’Iran et à tous les producteurs arabes la chance de faire enfin des affaires! Du premier au dernier, ils en sortaient avec les contrats désormais classiques: 50-50 sur le pétrole brut, la moitié des profits au pays, l’autre moitié aux compagnies étrangères. Or, le baril de brut arabo-iranien, le moins cher au monde à produire, est maintenu rigidement au prix cartelisé du baril américain du Texas. Les profits sont donc astronomiques. Et 50%, ça signifie régulièrement $300 millions pour Ben-Séoud, un million par jour pour le sultan de Koweït, $250 millions pour l’Iraq.
Aujourd’hui, les budgets sont bâtis jusqu’à 80 et 90% avec ces profits pétroliers. En Arabie, c’est le budget personnel de Ben-Séoud, harems, palais et Cadillacs. Mais en Iraq, sous la monarchie fantoche mais semi-éclairée de l’infortuné Feyçal et davantage sous le général Kassem, c’est un vrai budget national. Le quart de milliard annuel est administré par une Commission Économique à laquelle des experts étrangers fournissent les plans et indiquent les priorités—irrigation, écoles, routes, hôpitaux.
Et du Glaçage sur le Gâteau
Bien plus, non content de ses 50%, l’Iraq obtenait dès 1951 les avantages suivants dans son accord avec la compagnie-mère (Iraq Petroleum Co.) et ses diverses filiales:
—qu’un certain nombre de citoyens irakiens siègent dans le conseil de chacune des compagnies;
—que ces dernières érigent et maintiennent à leurs frais une école technique du pétrole près des puits principaux, à Kirkouk;
—que les compagnies défrayent également les éludes professionnelles, dans des universités européennes, de 50 jeunes Irakiens par année;
—enfin, qu’un étranger ne puisse obtenir d’emploi, à quelque niveau que ce soit de l’industrie pétrolière, que si le Ministère de l’Économie a d’abord constaté qu’aucun Irakien n’est qualifié pour remplir la tâche.
Pas d’Iran Chez Nous!
On admettra que ça fasse un peu rêver. D’un rêve où l’on entend des dents qui gincent.
Chez nous aussi, c’est au lendemain de la guerre que s’est déclenché le “développement phénoménal, sans precedent ...” (cf., refrains électoraux de 1948, 1952 et 1956).
Mais il n’a surgi aucun Mossadeqh du terroir. Il y eut bien monsieur Georges Lapalme qui, eu 1952 je crois, parlait du Québec comme de “l’Iran de l’Amérique.” Ce qui, même en mutant tous les mutandis les plus effarouchés, ne parut pas nous faire un gros effet.
Ce qui fait aussi qu’après 15 ans, dans tous les secteurs les plus anciens de l’exploitation (or, amiante, forêts), nous sommes toujours inexistants comme devant. En s’arrachant le coeur et en traînant comme un boulet l’hostilité féroce de son propre gouvernement, la main-d’œuvre a fini par décrocher des salaires moins inférieurs que jadis à ceux des Américains ou des Ontarians. À Asbestos par exemple. Et c’est tout.
L’Hydro-Québec, créée par l’administration Godbout, n’a pas avancé d’un pouce additionnel vers la reprise en main de nos richesses hydroélectriques. Elle était bien trop occupée, dès que ç’a promis de devenir profitable, à vendre le gaz à des intérêts privés.
Et Vivent les Rois Nègres
Quant aux développements nouveaux, il suffit de contempler le Nouveau-Québec pour avoir une envie furieuse d’aller demander conseil aux Irakiens. Du fer à pleines collines, un minerai riche et surabondant pour un continent dont les autres gisements s’épuisent. En voie ferrée, en matériel roulant, en équipement portuaire, en installations de toutes sortes, des centaines de millions de dollars placés, enracinés chez nous.
Et ça nous rapporte quoi? $100,000 de loyer, et un maximum de 7% sur les profits nets! Contrat renouvelé pour 10 ans en 1958. Qu’on est donc du bon monde—et pas pressés!
Heureusement qu’on est en bonne place à tous les niveaux de l’entreprise. Je me souviens, en 1955, d’avoir cherché désespérément pour une interviou quelqu’un qui pût parler français et qui fût à n’importe quel échelon au-dessus de contremaître. En fouillant de Sept-Iles à Knob Lake et partout aux enviions, je finis par dénicher un—intervioué, un seul, avec titre d’ingénieur professionnel—dont le papa était sous-ministre à Québec ...
Le Nouveau-Québec, pour nous, c’est tout ça (2). Enivrant, n’est-ce pas? Avec la perspective, comme l’écrivait il y a quelques années un journal fraternel de Toronto, d’hériter un jour du plus grand trou en Amérique du Nord.
On a vraiment l’air fin, avec nos rois nègres (cf., André Laurendeau). Je me demande si on ne pourrait pas emprunter aux Arabes un de leurs sultans ou même de leurs colonels (3).
NOTES
1. René Lévesque, “Pas plus bêtes que les arabes,” Cité Libre, 11.27(Mai, 1960): 17-18. René Lévesque, Pas plus bêtes que les arabes, Christopher Richard Wade Dettling, éditeur, archive.org, 2016.
2. Voir: “Le financier Lévesque, venu à Montréal de sa lointaine Gaspésie, ‘savait par expérience quelles difficultés attendaient un Canadian français [sic] désirant se lancer en affaires et il pris en quelque sorte le jeune et fougueux Desmarais sous as tutelle en lui ouvrant les portes des cercles financiers francophones du Québec … Le Lévesque dont la plupart des Canadiens ont entendu parler est le volubile orateur, René, le ministre des Resources naturelles du Québec. Le riche, c’est Jean-Louis, un lointain cousin qui contrôle le plus grand empire financier du Québec.’” Jules Bélanger, J.-Louis Lévesque: La montée d’un Gaspésien aux sommets des affaires, Saint-Laurent, Fides, 1996, 138-166. [Éditeur]
3. La conception napoléonienne du droit de la révolution française n’est pas la conception du droit trouvée dans la Magna Carta et la Constitution des États-Unis d’Amérique. La liberté moderne n’est pas la liberté Globale: “Lorsque la philosophie peint sa grisaille dans la grisaille, une manifestation de la vie achève de vieillir.” Hegel [Éditeur]
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The teaching of the concept is the inescapable lesson of history. Hegel
WHO MURDERED DUPLESSIS, SAUVE AND JOHNSON ?
The Quebec Regime in Ottawa, 1963-2006, comes from the government of Louis St. Laurent [Saint Laurent] crushed under the hammer blows of John Diefenbaker and Westernism: From out of the struggles for power in Quebec between the followers of Louis St. Laurent and Maurice Duplessis.
With the Liberals out of power in Ottawa, the creatures of Louis St. Laurent are out of work and prospects: They set their sights upon Quebec and Maurice Duplessis. In the war against the Triple Alliance they are assisted by the federal Liberal opposition in their endeavours to destroy the Union nationale: According to their schemes, the road back to Ottawa leads through Quebec with the destruction of Franco-Canadian conservatism.
After the sudden deaths of Premier Maurice Duplessis and Premier Paul Sauvé, the Union nationale is struck down in 1960 by the Jean Lesage Liberals. Now the road is open for the return of Liberalism in Ottawa under Pearson: John Diefenbaker is defeated in 1963 under the blows of the Pearson-Lesage combine, and Mike takes power. But the Union nationale is not very easily destroyed in Quebec after so many years in office, which means Mike's hold on power is weak and rests upon uncertain foundations: A strong and resurgent conservatism under Robarts and Johnson could still end the half century Liberal stranglehold upon Ottawa.
With the sudden death of Premier Daniel Johnson [the elder] the stage is set for the demise of Franco-Canadian conservatism in the rise of the Parti Quebecois and the anti-federalist movement: Jean Chrétien and René Lévesque have arrived upon the scene.
“Jean-Louis Lévesque, the Montreal financier from far-away Gaspé, ‘knew first-hand the difficulties that awaited a Franco-Canadian in business, and therefore he took the young Paul Desmarais under his wing, and led him into the realm of Franco-Canadian high finance ... the Lévesque which most Canadians have heard about is the great orator, René, the Minister of Natural Resources of the Province of Quebec. Jean-Louis Lévesque is his wealthy distant cousin, who owns the largest financial empire in Quebec.'" (138-166)
[Jules Bélanger, J.-Louis Lévesque: La montée d’un Gaspésien aux sommets des affaires, Saint-Laurent, 1996 ]
The seeds are sowed: Rational political and economic order in Canada is undone.
Nearly a half century will pass before Canada rises once again upon the seat of rational political and economic order. Quebec will be deeply divided into federalist and anti-federalist camps, and the economy will be gutted. Henceforth the vote will be split in half, which is the true and real basis upon which rests the Quebec Regime in Ottawa and the Kingdom of Paul Desmarais: After fifty years of political and economic irrationalism, the Canadian financial, commercial and industrial heartland will be in shambles.
As their counterparts in the Francophonie and Communauté, the rulers of the Quebec Regime in Ottawa and their families are enriched beyond their wildest dreams: The Napoleonic and French revolutionary conception of right is not the conception of right found in the Magna Carta and Constitution of the United States of America. Global freedom is not modern freedom.
"When philosophy paints its grey in grey, then has a shape of life grown old." Hegel
VERSION FRANCAISE
La doctrine du concept c'est la grande leçon de l'histoire. Hegel
DUPLESSIS, SAUVE & JOHNSON: POURQUOI SONT-ILS MORTS ?
Le régime Québecois à Ottawa, 1963-2006, provient du gouvernement de Louis Saint Laurent [St. Laurent] écrasé sous les coups de marteau de John Diefenbaker et l'occidentalisme canadien: C'est-a-dire, il provient de la guerre politique et économique au Québec entre Louis Saint Laurent et Maurice Duplessis.
Avec la chute du pouvoir Libéral à Ottawa, les créatures de Louis Saint Laurent sont alors sans travail et sans avenir: Ils attaquent alors le gouvernement du Québec et Maurice Duplessis. Dans la grande guerre contre l'Alliance-à-Trois, ils sont assistés par l'opposition Libérale fédérale dans leurs efforts pour détruire l'Union nationale: Selon leurs plans, la route de retour à Ottawa mène à travers le Québec avec la destruction du conservatisme franco-canadien.
Après les morts soudaines des premiers ministres du Quebec, Maurice Duplessis et Paul Sauvé, l'Union nationale est défaite en 1960 par les Libéraux de Jean Lesage. La route est maintenant ouverte pour le retour du Libéralisme à Ottawa sous Mike Pearson: John Diefenbaker est battu en 1963 sous les coups durs de la combine Pearson-Lesage, et Mike prend le pouvoir. Mais l'Union nationale n'est pas très facilement détruit au Québec, après tant d'années au pouvoir, ce qui signifie que l'emprise de Mike sur la puissance fédérale est faible et repose sur des fondements incertains: Un conservatisme fort et renaissante sous Robarts et Johnson pourrait encore mettre fin à la mainmise Libérale qui perdure déjà depuis un demi-siècle à Ottawa.
Après le mort soudaine du premier ministre du Québec Daniel Johnson, et le fin de l'Union nationale, la destruction du conservatisme franco-canadien s'achève avec la montée en puissance du Parti Québecois et le mouvement anti-fédéralist Québecois: Jean Chrétien et René Lévesque se sont arrivés sur la scène politique et économique.
“Le financier Lévesque, venu à Montréal de sa lointaine Gaspésie, ‘savait par expérience quelles difficultés attendaient un Canadian français [sic] désirant se lancer en affaires et il pris en quelque sorte le jeune et fougueux Desmarais sous as tutelle en lui ouvrant les portes des cercles financiers francophones du Québec … le Lévesque dont la plupart des Canadiens ont entendu parler est le volubile orateur, René, le ministre des Resources naturelles du Québec. Le riche, c’est Jean-Louis, un lointain cousin qui contrôle le plus grand empire financier du Québec.’” (138-166)
[Jules Bélanger, J.-Louis Lévesque: La montée d’un Gaspésien aux sommets des affaires, Saint-Laurent, 1996 ]
Les jeux sont faits: L'ancien ordre politique et économique rationnel est fini à Ottawa.
Près d'un demi-siècle passera avant que le Canada monte une nouvelle fois sur le chemin de l'ordre politique et économique rationnel. Le Québec sera profondément divisé en camps fédéralistes et anti-fédéralistes, et l'économie sera très affaiblie. Désormais, le vote sera divisé en deux, ce qui est la base vraie et réelle sur laquelle repose le régime Québecois à Ottawa et le royaume de Paul Desmarais: Après cinquante ans d'irrationalisme politique et économique, le coeur financier, commercial et industriel canadien sera bouleversé.
Comme leurs homologues à la Francophonie et à la Communauté, les dirigeants du régime Québecois à Ottawa et leurs familles sont enrichis au-delà de leurs rêves les plus fous: La conception napoléonienne du droit de la révolution française n'est pas la conception du droit trouvée dans la Magna Carta et la Constitution des États-Unis d'Amérique. La liberté moderne n'est pas la liberté Globale.
"Lorsque la philosophie peint sa grisaille dans la grisaille, une manifestation de la vie achève de vieillir." Hegel
Christopher Richard Wade Dettling, 2016